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Cartier nous dévoile son exceptionnelle collection secrète en exclusivité

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Cartier nous dévoile son exceptionnelle collection secrète en exclusivité

Depuis 1983, la griffe de la rue de la Paix rachète des pièces portant sa signature et constitue une collection unique.

Les négociations n’ont pas été simples. Veillant comme un fauve sur ses petits, Cartier n’entendait pas montrer tout ou partie de son trésor, réservé jusqu’alors aux conservateurs de musées, qui lui empruntent des pièces pour des expositions. Après avoir obtenu l’autorisation de voir la collection, il nous fut interdit d’écrire une ligne sur le sujet… « C’est pour votre culture personnelle », nous précisa-t-on. Bon prince, le joaillier accepta finalement que nous la partageassions. Sous réserve de ne prendre aucune photographie et de signer une clause de confidentialité sur le lieu. C’est donc dans l’une des villes les plus sinistres d’Europe que la marque phare de Richemont entrepose ses joyaux.

armi les premières acquisitions d’importance, citons ces deux broches et bracelet Tutti Frutti en émeraudes, rubis et saphirs gravés. Datant des années 1920, ils témoignent du talent de Louis Cartier pour livrer une interprétation, somme toute très française, des influences étrangères, en l’occurrence, dans ce cas-là, indiennes. Avec ses deux frères, Pierre et Jacques, Louis fit basculer le destin de la griffe de simple joaillier parisien à celui de « joaillier des rois et roi des joailliers », pour reprendre la formule d’Édouard VII.

« Cartier, c’est un peu comme Picasso ! déclare Pascale Lepeu. Ils ont en commun d’avoir eu beaucoup de périodes différentes. Avec une liberté totale en termes d’inspirations - russe, persane, égyptienne, chinoise - que l’on ne retrouve chez aucun autre joaillier. Au-delà du style, il y a une exigence à tous les niveaux, tant dans le dessin que dans les matériaux utilisés. Le fil d’Ariane de toutes les créations se caractérise par un sens des volumes, une maîtrise des proportions et des couleurs incroyables. » Exemplaires, les parures de genre Guirlande du début des années 1900. N’aimant guère la rocaille des bijoux néo-Renaissance et le naturalisme des objets Art nouveau, Louis Cartier se réappropria les motifs du style Louis XVI (rinceaux, rubans…) sur des parures en platine et diamants d’une pureté, d’une rigueur mais aussi d’une souplesse extrêmes. À l’instar de cette tiare de 1912 et de ce nœud, d’une finesse stupéfiante, en cristal de roche et brillants de 1913 que Cartier vient de racheter à une famille de la noblesse européenne. Outre la virtuosité de la réalisation des pièces, il est frappant de constater que la concomitance des styles s’opère sans heurt.

Voici par exemple, en 1907, un exceptionnel devant de corsage Guirlande, serti de diamants et de 51 carats de saphirs présenté aux côtés d’une petite broche géométrique de la même année où des demi-lunes s’inscrivent dans un carré et annoncent, avec près de quinze ans d’avance, l’arrivée du courant Art déco. « C’est une période extrêmement riche chez nous, poursuit Rainero. Je pense à l’emploi du noir et blanc pour donner plus d’ombre et de relief aux bijoux, la multiplication des bracelets fluides sertis de diamants baguette - une taille inventée par Cartier afin de créer des effets géométriques, le passage de la figuration à l’abstraction... »

 

 

 

 


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